◮ Frêle et petite. du haut de son mètre cinquante et quelques, Moïra n’impréssionne personne. C’est un détail que l’on remarque assez rarement dans son champ de vision. Seule la douceur de sa voix interpelle. Elle sonne, tonne et résonne. Les articulations rugueuses de ses cordes de vocales s’articule de manière mélodieuse, lui conférant une intonation toute à fait charmante.
◮ Amortencia. Son amour pour les choses sucrées la pousse plus volontiers vers les parfums de confiserie. Berlingots à la menthe, Crèmes Canari, plumes en sucre et Patacitrouille, tous ces mets affole ses cinq sens. Les douceurs au chocolat cependant sont les mignardises qu'elle affectionne le plus. Après tout le chocolat, c'est réconfortant.
◮ Polyglot. Il y a quelques vieux dialectes qui traînent sur sa langue : un peu de latin, un peu de grec ancien parce que Moïra a une passion cachée pour les mots magiques et leurs significations. Et quelque part, bien malgré elle, il reste quelques mots d'Italien, lointains souvenir d’une enfance Napolitaine.
◮ Baguette. Extrêmement rigide, très nerveuse, c'est une vielle baguette qui peinait à trouver un propriétaire et dont le fabriquant désespérait de se débarrasser un jour. La finesse du bois de cerisier qui la compose, fait d’elle une baguette très élégante. Longue de 21.7 cm, on se méprend souvent sur sa puissance, pourtant le ventricule de dragon en son sein dénote un potentiel optimal.
◮ Duelliste. Poupée à l'aspect fragile, on la sous-estime souvent Moïra, avec ses airs de poupée trop choyée. On s'en mord les doigts, parfois, quand on réalise l'erreur trop tard.  La jeune sorcière a toujours été bonne pour les affrontements, formé depuis le berceau pratiquement aux maniement de la baguette, on ne lui permet aucune erreur. Quand certains bougent à l'instinct, la sorcière lit les agitements de la magie, les traces qui ne trompent pas - et la mécanique s'enclenche après les calculs. Mais on lui reprocherait facilement de ne jamais tenter le tout pour le tout, de ne jamais jouer sur un coup de dés.
◮ Sang. Si elle ne se blesse pas volontairement, il y a quelque chose de malsain dans la fascination qu'elle a pour les entailles et les blessures qu'elle récolte. A tirer sur les fils magiques qui referment à la plaie, à gratter la croûte pour regarder encore et encore le sang qui coule. Qui parait si propre, tellement pur. Mais elle, elle ne sait que trop qu'il est sale ; et dans sa tête, il y a cette drôle de ritournelle qui n'était pas là avant et demande, interroge de plus en plus fort : et si tu laissais tout couler, est-ce que tu serais purifiée de toute cette saleté ?  

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